L'une des mesures les plus significatives reste la suppression de la taxe d'exportation de quatre dollars par kilogramme, un allègement fiscal qui redonne de l'oxygène aux marges des opérateurs. En conséquence, les cours ont entamé une remontée spectaculaire sur les marchés de la SAVA. La vanille noire, qui se négociait autour de 60 000 Ar au début du mois de novembre, s'échange désormais dans une fourchette allant de 80 000 Ar à 140 000 Ar le kilo. Cette tendance haussière touche également la vanille rouge et les catégories de vrac, portées par une demande internationale renouvelée.
Prix de référence
Cette reprise économique repose également sur une nouvelle philosophie de gestion des prix de référence, désormais perçus comme de simples indicateurs de vigilance et non comme des contraintes fixes. Le prix FOB publié par les autorités ne constitue plus un plafond ni un plancher, mais un outil de lutte contre les transactions anormalement basses qui dissimuleraient des fraudes ou de ventes à perte. Cette liberté contractuelle permet aux exportateurs de négocier directement la valeur de leur production en fonction de la qualité et des spécificités de leurs produits. Tiava Rajohnson, directeur général du Commerce extérieur, précise que ces dispositions renforcent la stabilité globale de la filière tout en encourageant les investissements de proximité. L'accessibilité accrue de certains ports pour l'exportation et le report des délais pour les demandes d'agrément ont permis d'intégrer des opérateurs qui étaient autrefois exclus du circuit officiel. Pour les agriculteurs et les préparateurs, ce changement de cap signifie une meilleure répartition de la valeur ajoutée au sein de la chaîne de production. Même si des défis subsistent, notamment en ce qui concerne la sécurisation des plantations, les acteurs économiques voient dans ces réformes un signal fort pour la pérennité de l'or vert.








